vendredi 2 mai 2008

BROTHERS - Sho-u Tajima


Série terminée en 3 tomes chez Glénat, collection Seinen

Eh oui vous avez bien lu...C'est bien le mangaka qui a signé MPD Psycho, thriller sanglant au dessin froid jouant beaucoup sur le contraste noir - blanc qui est l'auteur de ce manga en 3 tomes. Je fais cette chronique après la lecture des deux premiers.

Anko, Shunpei et Kyohei sont frères et soeur triplés dizygotes. Ils ne se ressemblent pas. A l'adolescence les deux frères commencent à développer des sentiments pour leur soeur à qui ils ne peuvent l'avouer. En l'absence fréquente de leur père qui travaille à l'étranger, ils vivent leur vie d'ados avec l'espoir secret de se marier avec leur soeur.

Sur ce synopsis, l'auteur parvient à développer une histoire cohérente avec une pudeur essentielle pour un sujet comme celui là dans le développement des sentiments des personnages. On est pas dans le mielleux, ni dans l'érotisme. On oscille entre humour sympa et sentiments plus sérieux. On pourra reprocher à l'auteur de ne pas s'être positionné dans un des registres.

Les apparitions comiques du père prêtent à discussions quand on a en tête la représentation du père sérieux. De plus il ne fait pas tellement avancer l'histoire. On s'attache facilement à ces personnages même si ils auraient sans doute mérités d'être présent dans plus de tomes que 3 (je répète ici que je n'ai pas encore lu le 3) car j'ai du mal à voir comment le mangaka va clore son histoire en un seul tome alors qu'à la fin du 2ème, il intègre un nouveau personnage menaçant l'apparente tranquillité du trio. J'ai apprécié ces deux tomes qui présente une histoire d'amour interdit sans trop en faire et j'ai hâte de voir comment se termine l'histoire.

jeudi 1 mai 2008

GANTZ - Hiroya Oku



Série en cours en France 22 tomes,

Série en cours au Japon 23 tomes

Genre : Fantastique-Action

Alors qu’ils aident un vieil homme tombé sur des rails, Masaru et Kei sont percutés par le métro. Ils se retrouvent intacts dans une pièce avec d’autres personnes censées être mortes elles aussi. Au milieu de cette pièce, une sphère noire, Gantz qui leur propose des missions consistant à tuer des martiens dans des environnements urbains (quartiers de Tokyo pour la majorité des missions) dans un laps de temps donné. À la fin de chaque mission, des points sont attribués aux survivants selon leurs actions dans ce qui semble être un jeu assez morbide.
Et, au bout de 100 points, quelque chose se passe (on apprend ce que c’est au bout d’une quinzaine de tomes). Après chaque mission, s’ils ont survécu, ils reprennent leur place dans le monde réel jusqu’à la prochaine mission.
Plusieurs questions se posent dès le début : sont-ils morts ? Pourquoi sont-ils récupérés pour ce « jeu » ? Qui est derrière ça ? Quelle est cette combinaison qui les rend presque invincible ?

Plus on avance plus la réalité et l’univers de Gantz se mélangent SPOIL (au début les gens ne peuvent pas les voir puis finalement si ; on découvre des opposants aux Gantziens qui peuvent les voir quand ils jouent et parviennent à les retrouver dans le monde normal, un monstre affronté par Kei dans Gantz le retrouve dans la réalité).FIN

Dans ce manga à l’action très rythmée et assez violente, on trouve finalement peu de réponses aux questions de départ, l’auteur préférant partir sur de nouvelles voies (SPOIL le groupe d’opposant notamment, la rencontre dans une mission d’un second groupe de gantzien…FIN) plutôt que de nous expliquer ce qu’est réellement cet univers. Le seul grand changement intervient quand on découvre ce que donnent les 100 points.

J’ai bien accroché même si je reproche à l’auteur de partir vers de nouvelles voies sans avoir répondu aux questions de départ. De même je ne comprends pas ces pages inter-chapitres composées à 80% de pin-up et les quelques scènes érotiques dont je ne comprends pas l’intérêt car l’histoire n’en a pas besoin. J’ai apprécié certains passages réflexifs sur le fait que Kei trouve sa place dans cet univers (alors qu’il est brimé dans la réalité) et certaines idées scénaristiques. Quant au dessin fait d’un mélange habile entre informatique et fait main, il colle assez bien à l’univers de Gantz.

SARU LOCK - Naoki Serisawa


Genre : Enquêtes d’ados

Série en cours en France 11 tomes

Série en cours au Japon 16 tomes

Saru et Yamamoto sont lycéens et bossent respectivement comme serrurier et dans un vidéo club pour gagner de l’argent de poche. Encore puceaux et obsédés par les filles, ils vivent différentes aventures les mettant en relation avec le monde des idoles (mannequins actrices ou chanteuses japonaises) ou avec Ritsuko leur voisine. Le manga est découpé en aventures mettant en avant le talent de serrurier de Sarusans forcément de fils rouges même si il y a un lot de personnages que l’on retrouve dans plusieurs aventures. Certaines de ces aventures mettent plus l’accent sur le côté obsédé du héros (justifiant l’avertissement de la couverture) tandis que d’autres le révèlent comme un héros sans peur.

Ce mélange fait évidemment penser à Great Teacher Onizuka. En effet, Onizuka a lui aussi ce côté obsédé et déjanté mélangé à des principes forts ce qui le rend très attachant. Au niveau de l’ambiance il y a également des bandes de jeunes voyous (oh comme dans GTO ou encore plus dans Young GTO), et des yakuzas (oh comme…).

C’est une série sympa à conseiller à des lecteurs qui auraient fait le tour des GTO et des Young GTO et qui voudraient quelque chose de similaire.